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Dans Germinal, Zola nous décrit les conditions de travail qui sont détestables, difficiles. Les accidents et maladies professionnelles sont fréquents, les salaires de misère…..
Un personnage du roman illustre bien cette classe ouvrière exploitée Bonnemort explique les différentes étapes de son travail. Il est descendu dans la mine alors qu'il n'avait pas encore huit ans. Il a d'abord été galibot, puis hersheur lorsqu'il eut la force de rouler, ensuite haveur. Ayant des problèmes aux jambes il est devenu remblayeur, raccommodeur et il est maintenant charretier. Il a cinquante-huit ans et s'il prenait sa retraite il n'aurait qu'une pension de cent-cinquante francs. Bonnemort va donc attendre d'avoir soixante ans pour obtenir une pension de cent quatre-vingt francs . On peut donc remarquer que trente francs dans la vie des mineurs est extrêmement important.
L'espérance de vie est limitée. Bonnemort crache du charbon : "C'est du charbon...j'en ai dans la carcasse de quoi me chauffer jusqu'à la fin de mes jours...j'avais ça en magasin parait-il sans même m'en douter, bah! ça conserve."
Zola décrit la fosse, un lieu effrayant "Cette fosse, tassée au fond d'un creux, avec ses constructions trapues de briques, dressant sa cheminée comme une corne menaçante, semblait avoir un air mauvais de bête goulue, accroupie là pour manger le monde."
Les bâtiments sont mal éclairés, pleins de trous noirs inquiétants avec la complication de leurs salles et de leurs étages.
Zola raconte la façon dont Etienne Lantier découvre ces lieux effrayants. Après avoir monté un escalier obscur et à moitié détruit, il s'était trouvé sur une passerelle branlante, puis avait traversé le hangar du criblage, plongé dans une nuit si profonde qu'il marchait les mains en avant pour ne pas se heurter. Des courants d'air entraient de partout...
"Dès quatre heures la descente des ouvriers commençait. Ils arrivaient de la baraque, pieds nus, la lampe à la main, attendant par petits groupes d'être en nombre suffisant."
"Le travail des moulineurs consistent à sortir les berlines et à les remplacer par d'autres, vides ou chargées à l'avance de bois de taille. Et c'était dans les berlines vides que s'empilaient les ouvriers cinq par cinq".
Il y a une différence de salaire suivant le nombre de berlines. Le haveur est plus payé que le herscheur. Les vieux mineurs ont un salaire inférieur.
Travailler dans la mine est dangereux. Il y a des risques d'éboulement, des coups de grisou. Ce travail nécessite aussi des efforts physiques. Les ouvriers doivent se faufiler dans les mines, creuser dans des positions difficiles, passer les berlines, les remplir.
Le pays est très pauvre : "On se remet à se serrer le ventre. Une vraie pitié dans le pays, on renvoie le monde, les ateliers ferment les uns après les autres." -
source :http://www.bmlisieux.com/litterature/gambier/gambie08.htm