réforme

8 Octobre 2007

"Changement opéré légalement par le législateur dans un sens d’amélioration et de perfectionnement"

Compère Morel : dictionnaire socialiste

"il y a un abîme entre la réforme socialiste et la réforme bourgeoise et contre révolutionnaire."

Charles Rapporport

Le pacte d’unité de 1905 contenait la disposition suivante :

" Au parlement ,le groupe socialiste doit se consacrer à la défense et à l’extension des libertés politiques et des droits des travailleurs ,à la poursuite et à la réalisation des réformes qui améliorent les conditions de vie et de lutte de la classe ouvrière "

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BLOC DES GAUCHES (1899-1906)

Lutte des classes

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pierre

14/10/2010 16:55

Lénine l'introduit comme élément de division, certes mais ce n'est pas son premier argument. C'est d'abord, la "faillite de l'internationale " donc il se propose d'en construire une troisième sur les bases que nous connaissons. Réforme et révolution n'ont pas été des prétextes à divisions avant 1905, mais plutôt à frictions. C'est l'unité qui était recherchée. Pourtant, certains blanquistes accusaient les marxistes de réformistes. Or la notion de réformisme, comme terme péjoratif apparaît avec le révisionnisme de Bernstein et en Allemagne c'est un sujet de division et de fortes tensions entre l'aile droite "réformiste", celle qui d'ailleurs trahit Jaurès en votant les crédits à la guerre et l'aile gauche de Karl Kaustky qui vote contre. Ce débat est particulièrement intense en Allemagne. Or il y a confusion entre réformisme et accompagnement du capitalisme. En France Jaurès avait donné le contour de ce que devait être selon lui le réformisme " la réforme n'a de valeur que si elle s'inscrit dans une perspective révolutionnaire" de transformation , bien sur. Là nous ne sommes pas éloigné du tout de "la réforme doit s'inscrire dans le cadre d'un processus révolutionnaire". " Elle doit servir à l'amélioration des conditions de vie et de lutte de la classe ouvrière" encore Jaurès. Cela n'a rien à voir avec le contenu réformiste actuel, puisque celui a abandonné toute référence à la transformation sociale. C'était quoi être réformiste ? Qu'en reste t il? Elle a si peu de contenu de nos jours que même la droite la plus dure s'en empare, après une certaine bourgeoisie éclairée. Ce débat a d'ailleurs traversé tous les Partis de la seconde internationale, avec parfois des dégâts et on peut remettre en cause l'honorabilité de certains "réformistes " allemands et de leur politique cause partielle de l'arrivée au pouvoir du fascisme. En France, Jaurès, n'est le doux réformiste que l'on prétend, son évolution est assez extraordinaire, pour arriver jusqu'à la grève générale contre la guerre, qui est un acte insurrectionnel. Le seul "réformiste" assumé et au combien honorable, d'une intelligence et d'un courage rare c'est en Espagne, Besteiro, même en désaccord avec lui, il est digne d'admiration. Bien sur mes préférences vont à Araquistain et à Largo Caballero, à Nin et Andrade. Mais c'est quoi la réforme de nos jours et quel est son contenu. Si ce n'est plus un moyen de changer la société et simplement accompagner l'existence, ce n'est plus que de la collaboration de classe.

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Blanca Antoine

08/10/2010 23:28

Le rappel historique de la réforme, comme corps de doctrine du Socialisme est d'autant plus nécessaire que le léninisme s'est attaché à classer à droite, voire comme ennemi de classe le réformisme de gauche. La IIIe internationale a par la suite institutionnalisé cette idée. Et nombre de camarades de la SFIO, puis du PS se sont comportés en complexés sur ce point.

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