Au même titre que Jaurès, Blum a subi la violence de l'extrême-droite. Dans l'Action française, on peut lire : "c'est en tant que Juif qu'il faut voir, concevoir, entendre, combattre et abattre Blum". Blum échappe même à un attentat, en février 36. Sortant du Palais Bourbon en compagnie de son ami George Monnet, sa voiture est arrêtée par le cortège funéraire de l'historien Bainville. Reconnu par des jeunes royalistes, il est sauvagement frappé.
Cette agression a failli couter la vie au leader socialiste . Cette violence ne s'estompe pas au moment de sa prise du pouvoir. A droite, le député maurassien Xavier Vallat lance : "Votre arrivée au pouvoir marque incontestablement une date historique. Pour la première fois, ce vieux pays gallo-romain va être gouverné par un juif. J'ose dire à haute voix ce que le pays pense en son for intérieur ; il est préférable de mettre à la tête de ce pays un homme dont les origines appartiennent à son sol... qu'un subtil talmudiste ». Après la défaite, Blum est le bouc-émissaire de Vichy.
Blum après l’attentat de février 36