extrait du discours de Vaillant le 3 août 1914
source - Encyclopédie socialiste, syndicale et coopérative de l'Internationale ouvrière . LA FRANCE SOCIALISTE PAR HUBERT- ROUGER
Toute I’Internationale socialiste s'est sentie frappée avec nous. frappée deux fois! Jaurès n’était-il pas dan ces derniers jours le dernier espoir qu'avait l'Internationale de conserver la paix ? Ecoutons cependant sa voix dont l'écho résonnera pendant longtemps encore. Demandons-nous, à cette heure tragique, ce qu'il nous dirait, ce qu’il nous conseillerait, s'il était présent. Il nous dirait que devant cette catastrophe générale qui s'annonce au moment où toutes les forces de barbarie, toutes les puissances du militarisme impérialiste se déchaînent contre nous, nous ne devons
pas perdre, ni même laisser faiblir notre foi internationaliste, ni notre foi socialiste. Il nous recommanderait le sang-froid. Il nous montrerait les luttes qui suivront la grande lutte qui commence et nous ferait sentir qu'après l'issue nous aurons encore à lutter contre l'esprit de réaction militariste auquel le vainqueur pourra être tenté de céder.
Voilà ce qu'il nous dirait. Donc, fortifions-nous pour la lutte. Jurons de faire notre devoir
Jusqu’au bout pour la Patrie, pour la République, pour la Révolution.