" Un de mes meilleurs souvenirs, ça a été mes douze premiers jours de congés payés. Parce que, jusque là, on n’avait rien. En plus des douze jours de congés payés, il y avait les quarante heures
payées quarante – huit heures …
Puis sont arrivées les conventions collectives où un patron n’avait plus le droit de payer un ouvrier selon ce qu’il jugeait depuis sa mine, s’il portait une paire de lunettes ou pas …
On peut dire qu’on a connu une certaine prospérité après 36. On venait de traverser la crise de 1930, avec les petits salaires, les cigarettes qu’on achetait au détail. A partir de 1937, les
salaires ont été sérieusement augmentés; on a commencé à voir fleurir les postes de radio dans la cité, les bicyclettes. "
S. Bonnet, L’homme de fer, Presses Universitaires de Nancy, 1987