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« Dans le sport, nous devons choisir entre deux conceptions :
- la première se résume dans le sport spectacle et la pratique restreinte à un nombre relativement petit de privilégiés,
- selon la seconde conception, tout en ne négligeant pas le côté spectacle et la création du champion, c’est du côté des grandes masses qu’il faut porter le plus grand effort.
Nous voulons que l’ouvrier, le paysan et le chômeur trouvent dans le loisir la joie de vivre et le sens de leur dignité ».
Léo Lagrange, discours du 10 juin 1936. -
« Notre but simple et humain, est de permettre aux masses de la jeunesse française de trouver dans la pratique des sports, la joie et la santé et de
construire une organisation des loisirs telle que les travailleurs puissent trouver une détente et une récompense à leur dur labeur ».
Léo Lagrange, Sous Secrétaire d'État aux sports et à l'organisation des Loisirs, 1936. -
« Notre souci est moins de créer des champions et de conduire sur le stade 22 acteurs devant 40.000 ou 100.000 spectateurs, que d’incliner la jeunesse de
notre pays à aller régulièrement sur le stade, sur le terrain de jeux, à la piscine ».
Léo Lagrange, discussion du budget à la chambre des députés, 1937, cité par J.P. Callède, ibid. -
« Si nous avons à faire un effort commun dans le domaine sportif, comme dans bien d’autres, c’est un effort de moralité. J’ai écouté avec grand intérêt M.
Temple qui a fait apparaître les dangers redoutables du développement du sport professionnel. Hélas ! lorsqu’on accepte qu’un geste humain qui, par nature doit être désintéressé, devienne
la source de profits importants, la juste mesure est très difficile à déterminer.
Je crois que le jour où l’on a admis que le jeu sur le stade pouvait être l’occasion de profits importants, on a fortement atteint la moralité du sport.
Aussi, de toutes mes forces et quelles que soient les critiques, parfois sévères, dont mon action pourra être l’objet, je m’opposerai au développement du sport professionnel dans notre pays. Je détiens au Parlement la charge de servir les intérêts de toute la jeunesse française, et non de créer un nouveau spectacle de cirque ».
Léo Lagrange, Sous Secrétaire d'État aux Sports, aux Loisirs et à l’Éducation Physique - ministre des sports -, définit et précise sa politique et celle du Front Populaire, le 3 décembre 1937, à la tribune de la Chambre des Députés.