Pour contrer la progression du socialisme dans le monde ouvrier, la bourgeoisie n'a pas hésité à créer des organisations ouvrières qu'elle contrôle. Ces mouvements
sont encouragés par le clergé. On parle de "syndicats jaunes" qui se regroupent en 1900 dans une bourse du travail indépendante. En 1899, au Creusot, des ouvriers non grévistes sont à l'origine
de ce mouvement. Ces derniers bénéficient de la bienveillance du patronat local qui ne souhaite que diviser la classe ouvrière.
En 1919, la CFTC est créée. Cette organisation qui mène une politique de collaboration de classe, s'appuie sur la doctrine sociale de l'Eglise définie à la
fin du XIXe par l'encyclique rerum novarum. La CFTC estime que "la paix sociale nécessaire à la prospérité (…) ne peuvent être réalisées que par l'application de principes de justice et de
charité chrétienne". La CFTC condamne les grèves, elle est un frein à toutes les luttes ouvrières après la première guerre mondiale.