"Je ne suis pas sorti souvent de mon cabinet ministériel pendant la durée de mon Ministère, mais chaque fois que j’en suis sorti, que j’ai
traversé la grande banlieue parisienne et que j’ai vu les routes couvertes de ces théories de « tacots », de « motos », de tandems, avec des couples d’ouvriers vêtus de
« pull-over » assortis et qui montraient une espèce de coquetterie naturelle et simple, tout cela me donne le sentiment que, par l'organisation du travail et du loisir, j'avais malgré
tout apporté une espèce d'embellie, d'éclaircie dans des vies difficiles, obscures ; qu'on ne les avait pas seulement arrachés au cabaret, qu'on ne leur avait pas seulement donné plus de
facilité pour la vie de famille, mais qu'on leur avait ouvert une perspective d’avenir, qu'on avait créé chez eux un espoir."