Né à Castres le 3 septembre 1859, dans un département à la fois ouvrier et rural. Entré à l'École normale supérieure en 1878, il a été plusieurs fois élu député de Carmaux à partir de 1895. Grand orateur, Jaurès a laissé une œuvre littéraire considérable: sa thèse, intitulée De la réalité du monde sensible : les origines du socialisme allemand chez Luther, Kant, Fichte et Hegel, l ’Histoire socialiste de la Révolution française en collaboration avec les plus grandes figures socialistes. Il a publié de nombreux articles dans les journaux les plus célèbres de l'époque dont la Dépêche qu'il fonda en 1904. Jaurès a été l'un des principaux artisans de l'unité socialiste par la création de la SFIO en 1905. Il a participé à toutes les luttes politiques menées par les socialistes: affaire Dreyfus, loi de séparation de l'Eglise et de l'Etat, défense de la classe ouvrière. En 1892, Jaurès comprend la signification de la lutte des classes en défendant les mineurs de Carmaux en grève. Il soutient au quotidien les revendications ouvrières, participe aux manifestations syndicales et politiques locales. Jaurès souhaitait voir la démocratie républicaine évoluer vers une démocratie socialiste en privilégiant l'action parlementaire. Mais il affirme la nécessité de l'organisation du prolétariat en parti de classe. et l'Humanité
Pacifiste, il s'est battu à la fin de sa vie en faveur de la paix en Europe : "Le capitalisme porte en lui la guerre comme la nuée porte l'orage ", écrivait-il quelques années avant le déclenchement du premier conflit mondial. Il tente d’obtenir de l’Internationale de recourir à la grève générale ouvrière contre la guerre. Jean Jaurès tombe le 31 juillet 1914 sous les balles de Raoul Villain, un jeune nationaliste, sans doute encouragé par l'extrême droite.